Le syndrome obstructif respiratoire chez les chiens brachycéphales est un terme générique désignant les problèmes respiratoires auxquels sont confrontées presque toutes les races à museau court. On pourrait s’attendre à ce que les ronflements et les reniflements des bouledogues français et anglais, par exemple, appartiennent à ces races, et on pourrait les trouver mignons. Malheureusement, ils sont le résultat d’une sélection excessive dans leur élevage, ce qui limite leur qualité de vie. C’est comme s’ils respiraient à travers une paille en permanence. Les longues promenades, surtout lorsque les températures extérieures sont élevées, ne leur conviennent pas et ne sont pas recommandées car ils ont tendance à surchauffer. Courir et jouer à fond ne leur convient pas non plus, car ils risquent de souffrir d’une grave détresse respiratoire. Plus tard dans leur vie, ils peuvent développer une complication potentiellement mortelle : le collapsus laryngé, qui peut entraîner une fermeture soudaine du larynx, empêchant le passage de l’air.
Les anomalies suivantes font partie du syndrome brachycéphale.
– narines rétrécies
– un palais mou trop long et/ou trop épais
– une langue proportionnellement trop longue et trop épaisse
– des amygdales hypertrophiées et saillantes
– un larynx anormal
– une trachée trop étroite
Bien que nous préférions que les éleveurs prennent leurs responsabilités et adaptent leur programme d’élevage pour retrouver les animaux tels qu’ils étaient auparavant, nous intervenons souvent chirurgicalement pour corriger ce qui peut l’être afin d’améliorer leur qualité de vie. Cette chirurgie est réalisée de préférence à l’âge de 3-4 mois afin d’obtenir un effet optimal.